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J'aime les gens pour ce qu'ils sont, pas pour ce qu'ils devraient être


Les gens que je rencontre (hors du cadre professionnel) me demandent souvent si je ne suis pas fatigué, en tant qu'hypnothérapeute, de devoir travailler avec des gens « à problèmes », d'être confronté au quotidien à toute cette « négativité », à ces « troubles psychologiques ».


La question, bien qu'absurde en réalité, est assez révélatrice de notre civilisation hypocrite où une personne qui a des problèmes est forcément une personne « reloue » voir « dérangée », et donc une plaie pour la société, au même titre que les blattes et autres nuisibles.

Civilisation hypocrite, car en réalité nous avons tous, au cours de notre vie, des problèmes que nous ne pouvons pas résoudre seuls. L'être humain est un animal social, c'est ainsi, il a nécessairement besoin de l'autre. Pour partager ses expériences positives comme pour surmonter les étapes négatives.

Mais à cette époque d'individualisme débridé, il faut à tout prix cacher cette interdépendance humaine : nous devons montrer que nous « gérons » notre vie – comme si c'était une entreprise – et donc que nous sommes « forts », « indépendants » et surtout sans défaut, c'est à dire sans problème.


La première chose que je réponds généralement à cette question, c'est que les gens qui viennent me voir ont fait la démarche de venir me voir, ce qui signifie qu'ils ont la volonté de changer. Ce sont donc des gens qui, uniquement par cet aspect là, sont déjà formidables, car la volonté de changer est l'une des impulsions de vie qui demande le plus de force de caractère.

Vous le savez tous car on vous l'a suffisamment répété : l'être humain a peur du changement. Eh bien pas les gens qui viennent me voir : non seulement ils n'ont pas peur du changement, mais ils le souhaitent. Il y a quelque chose d'assez héroïque en eux qui ne cesse de m'émerveiller.


La deuxième réponse que je donne est que j'aime les gens pour ce qu'ils sont et pas pour ce qu'ils devraient être. Et l'hypnose – c'est un privilège exceptionnel - me permet d'accéder directement, par le biais de l'inconscient, à ce qu'il y a de plus « vrai » en chaque personne. L'inconscient n'a que faire des conventions sociales : il est ce qu'il est, et sa richesse est infinie chez chaque individu. Nous avons tous un univers de potentialités en nous, s'exprimant différemment chez chacun et faisant de nous des êtres riches, diversifiés et uniques.

Ces univers personnels peuvent être confrontés à des luttes intérieures, des déséquilibres dans les forces qui les animent : ils n'en sont pas moins beaux, riches et poétiques. Au contraire serais-je même tenté de dire, car toutes ces batailles, ces personnages mythologiques et ces cicatrices racontent des histoires de vies. Un roman, sans ténèbres ni tumulte, n'est jamais qu'un roman médiocre et sans intérêt ; il en est de même pour la vie.

Mon rôle, quand on y pense, c'est un peu celui d'un éditeur : je supervise l'écriture du « roman de la vie » de la personne qui vient me voir, je corrige le ton des chapitres lorsqu'il est trop ceci ou trop cela, je donne des conseils de style, et j'amène l'auteur vers une belle fin pour le tome en question, afin que l'auteur – content et confiant dans son travail - puisse entamer, serein, un nouveau tome encore meilleur.


Alors continuez d'écrire ce beau roman. Et si jamais vous avez besoin d'aide à la rédaction ou juste de conseils pour le rendre plus plaisant ou en rééquilibrer la trame, vous savez où me trouver. Dans tous les cas j'apprécierai votre histoire, car j'aime ce que vous êtes, pas ce que votre éducation, la société ou l'époque voudraient que vous soyez.


[à suivre]


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